Si l'origine de la vie est un mystère (sauf pour les croyants) qui risque de rester inexpliqué encore quelque temps, le mécanisme de la vie est par contre bien connu.
Il est certes compliqué et ne se comprend pas forcément à la première lecture. Douglas Hofstadter a fait un important travail pédagogique dont je vais tenter d'extraire l'essentiel.
Cet essai ne s'adresse pas au spécialiste mais à une personne honnêtement cultivée. Il ne faudra pas par conséquent s'attacher trop aux détails ni chercher la rigueur à tout prix. Il s'agit avant tout d'une oeuvre de vulgarisation...
Tout savoir scientifique mêle allégrement les niveaux sans qu'on en ait parfois bien conscience. C'est une partie importante de l'oeuvre d'Hofstadter que d'en montrer toutes les implications.
Ici pour que les choses soient claires nous distinguerons (en descendant) trois niveaux :
- celui de la génétique traditionnelle (lois de Mendel...)
- celui de la biologie moléculaire
- celui de la chimie
C'est au deuxième niveau essentiellement que se situent nos explications. Les deux autres ne seront atteints que par effets de bord.
L'organisme de tout être vivant est certes complexe mais est en définitive composé de cellules. Les notions d'organe ou de tissu sont peut-être utiles en anatomie ou en physiologie. Pour nous, elles ne sont guère significatives.
La cellule par contre est au centre du mécanisme de la vie. La vie, au niveau que nous avons choisi, consiste en fait en la croissance et la reproduction des cellules.
Une cellule sera ici réduite au rôle d'usine (chimique) à faire des protéines, en particulier des enzymes.
La compréhension du transfert de l'information (génétique) en instructions de fabrication (chimique) sera facilitée par l'étude de la typogénétique.